Le cougourdon, en niçois, c’est la calebasse, la courge sèche et dure comme du bois. La tradition locale, depuis le XIXe siècle, veut que le cougourdon soit offert au début du printemps pour souhaiter prospérité et bonne santé à son entourage.
Décoré par les artisans locaux, un marché lui est consacré à Nice, devant le monastère de Cimiez, appelé le Festin des Cougourdons, festin au sens de fête puisque l’évènement est l’occasion de spectacles de danses folkloriques. Mais de nos jours, le cougourdon tend à se ringardiser du fait de l’absence de renouvellement de l’imagerie traditionnelle.
Aussi la Galerie Ferrero, dans l’esprit ludique et bon enfant de l’Ecole de Nice, a-t-elle voulu donner un coup de jeune à ce vénérable cougourdon. Il a été demandé à une trentaine d’artistes contemporains de revisiter le thème de la cucurbitacée. La plupart d’entre eux ont travaillé à même la courge avec de la peinture, des collages ou divers matériaux, d’autres l’ont reproduite en céramique ou en papier, quelques-uns en ont fait le sujet de leur photographie. Le cougourdon, un objet d’art branché !
L’exposition est sans but commercial, aucune œuvre n’est à la vente. Il est à noter que tous les artistes ont participé bénévolement à ce projet en offrant leur œuvre à la galerie pour constituer une collection unique qui est présentée régulièrement, dans son intégralité, lors d’expositions temporaires dans des musées ou des lieux de monstration publics.